La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance affirme le rôle de chef de file du Président du conseil départemental en matière de protection de l’enfance, clarifie l’articulation des interventions en protection de l’enfance et pose des principes d’intervention fondamentaux.
Ainsi, l’intervention sociale doit-elle être envisagée en première intention et l’intervention judiciaire de manière subsidiaire : le juge des enfants n’intervient que lorsqu’il a été impossible pour les services sociaux d’évaluer la situation, de s’appuyer sur la collaboration de la famille ou de remédier à une situation de danger au moyen d’une mesure administrative acceptée par la famille.
Le texte organise la circulation des informations préoccupantes concernant les « enfants en danger ou en risque de l’être », notion fondant désormais l’intervention sociale au titre de la protection de l’enfance. La création, à l’article L. 226-3 du CASF, d’une cellule départementale de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes favorise leur centralisation et leur traitement. La loi précise les conditions d’un signalement à l’autorité judiciaire.
Si l’objectif de prévenir « les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l'exercice de leurs responsabilités éducatives et d'accompagner les familles » constitue l’objectif central de la protection de l’enfance dans la loi du 5 mars 2007, l’intérêt de l’enfant, la prise en compte de ses besoins fondamentaux, physiques, intellectuels, sociaux et affectifs et le respect de ses droits doivent guider les décisions prises le concernant (article L. 112-4 du CASF). Le « projet pour l’enfant » est créé afin de formaliser « les actions qui seront menées auprès de l'enfant, des parents et de son environnement, le rôle des parents, les objectifs visés et les délais de leur mise en œuvre ».
Parmi d’autres dispositions, cette loi crée les observatoires départementaux de la protection de l’enfance (article L. 226-3-1 du CASF) et diversifie les réponses possibles aux situations de danger ou de risque de danger en créant de nouvelles prestations et mesures telles la mesure d’accompagnement en économie sociale et familiale, la mesure d’aide à la gestion du budget familial, l’accueil de jour ou la mesure d’assistance éducative en milieu ouvert.