Les 7 et 8 novembre a eu lieu à Bruxelles le 11e Forum européen sur les droits de l'enfant.
Il s'agit d'une initiative de la Commission européenne en lien avec l'Inter-groupe "droits de l'enfant" du Parlement européen qui vise à rassembler en un seul lieu des acteurs issus de tous les secteurs concernés pour échanger sur la prise en compte des droits de l'enfant et mettre en valeur les bonnes pratiques issues de tous les pays de l'Union.
Cette année, la question au coeur des réflexions était celle des conditions de privation de liberté partout où cette dernière peut advenir : dans le cadre des conflits avec la loi, dans celui des migrations, et dans celui de l'accueil résidentiel (en lien ou pas avec un handicap). Cette question est au croisement de plusieurs débats de fond qui traversent les différents pays de l'Union, en particulier la campagne de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe pour mettre fin à la rétention d'enfants migrants (https://website-pace.net/fr/web/apce/children-in-detention), ainsi que la montée en puissance de la désinstitutionnalisation, particulièrement dans les pays de l'Est de l'Europe (https://ec.europa.eu/regional_policy/fr/policy/themes/social-inclusion/desinstit/).
Cette thématique correspond également à un soutien appuyé à la démarche engagée par l'Assemblée générale des Nations-Unies dans sa résolution 69/157 (https://www.ohchr.org/EN/HRBodies/CRC/StudyChildrenDeprivedLiberty/Pages/Index.aspx) de faire réaliser au niveau mondial une étude sur la privation de liberté des enfants, dans tous les cadres où elle peut advenir, étude confiée à l'expert indépendant Manfred Nowak et soutenue par de nombreuses ONG. Faute de financement par les Etats (seule la Suisse et l'Autriche avaient contribué au moment du Forum), cette étude imposante et prometteuse n'est pour l'instant pas concrétisée.
L'ONPE était invité à cet événement, et a pu ainsi participer aux échanges concernant la privation de liberté dans le cadre de l'accueil alternatif.